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Faire un check-up complet :
Ça y’est, grâce à la plateforme Palominow, vous voilà horse sitter … cavalier depuis plusieurs années ou propriétaire d’un cheval en pension, les chevaux n’ont plus de secrets pour vous. Mais voilà, vous rencontrez pour la seconde fois Rebelle, magnifique jument KWPN de 17 ans, qui vit en stabulation libre chez sa propriétaire. Vous vous retrouvez seule avec elle pour le week-end et là, le stress s’installe. Et oui, vous n’avez jamais eu de chevaux chez vous, et surtout vous ne savez pas distinguer comportements normaux et anormaux chez cette jument. Pas de panique, nous sommes là pour vous guider !
Coup de chaleur, colique, fourbures … Les chevaux sont des animaux fragiles, sensibles au stress. Certaines maladies sont moins caractéristiques et il faut savoir réagir vite avant que l’état clinique de l’animal ne se dégrade.
En dehors des signes d’affections chroniques évidents (maigreur, poil terne, toux, jetage…), il existe des signes de bonne santé faciles à évaluer au quotidien avec un peu d’entraînement. Savoir collecter ces informations permettra également au propriétaire de l’animal et au vétérinaire de juger de l’urgence de la situation. Prenez votre temps et soyez méthodique. Un cheval se regarde du bout du nez jusqu’au bout de la queue. Ne vous mettez pas en danger avec un animal inconnu et observez ses réactions en permanence.
• Un des premiers indicateurs est le comportement de l’équidé en question. Un cheval dans son environnement familier et en bonne santé est calme, il réagit à vos sollicitations verbales et a de l’appétit.
• Si vous prenez la peine d’examiner l’intérieur des lèvres du cheval, les « muqueuses » sont rosées et humides. Lorsque vous posez votre index sur la gencive, le temps de remplissage capillaire (temps nécessaire pour que la muqueuse redevienne rose) est inférieur à 2 secondes.
• Sa respiration est régulière et la fréquence respiratoire (nombre d’inspiration/expiration par minutes) est de 10 à 14 au repos.
• Le pli de peau est un bon indicateur de l’état d’hydratation de l’animal. Réalisez-le au niveau de la pointe de l’épaule, et non pas sur l’encolure. La peau doit reprendre sa position et son aspect initial en 2 à 3 secondes.
• Sans stéthoscope, il est également possible d’évaluer la fréquence cardiaque avec une main à plat contre le passage de sangle, à gauche de l’animal, au-dessus du coude. Le pouls peut également être perçu au niveau de l’artère faciale, sous la ganache. Cette technique nécessite cependant un peu d’entraînement pour exercer la juste pression sur le vaisseau sanguin. Elle vous sera explicitée dans une vidéo ultérieurement.
• Passez votre main sur l’ensemble du corps de l’animal. Une déformation, une zone de chaleur ou une sensibilité sont autant de signaux qui doivent vous alerter.
• Il est également intéressant, toujours en faisant attention aux réactions de l’équidé, de toucher ses pieds. Les parois des sabots doivent être fraîches et vous ne devez pas percevoir de pouls digité marqué en arrière des boulets au repos.
• La température rectale est comprise entre 37,5 et 38°C. Attention, assurez-vous d’être en contact avec la muqueuse rectale (toujours délicatement) pour obtenir une valeur fiable. Elle est un peu plus élevée (jusqu’à 38,5°C chez le poulain).
• Ses crottins sont normaux (bien moulés, légèrement humide) et vous pouvez entendre des bruits intestinaux dans tout l’abdomen. Les urines sont légèrement troubles et jaunes clairs.
Afin d’être transparent avec le propriétaire de l’animal, notez précieusement toutes vos observations et vos bons soins. Avec un regard neuf, vous lui permettrez peut-être d’agir en préventif, ou de détecter des signaux de mal-être plus frustre (par exemple, en cas d’ulcères gastriques).
Article rédigé par Manon Veyssière, Vétérinaire diplômée de l’école nationale Vétérinaire de Toulouse en 2019 et fondatrice de Horsemium.
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